La zoothérapie, ou quand le chien devient le médecin
Aujourd’hui en France, on compte environ 63 millions d’animaux dans les foyers domestiques des Français, ce qui représente presque un animal de compagnie par personne ! Oublier les tracas du quotidien en promenant son chien, faire le plein d’affection en câlinant son chat, admirer la beauté de la nature en observant le miroitement des écailles de son poisson rouge, les raisons pour lesquelles nous adorons les animaux sont très nombreuses. Mais quand la maladie s’invite dans une vie, les qualités des animaux se révèlent pleinement, et leurs bienfaits sont utilisés comme un véritable traitement, à travers l’ensemble des pratiques regroupées sous le nom de zoothérapie.
La zoothérapie, ou thérapie assistée d’un animal, est un programme structuré d’interventions ou de soins qu'un thérapeute prodigue à son patient, avec l'aide ou en présence d'un animal. Elle vise à maintenir ou à améliorer la santé des personnes souffrant de divers troubles, aussi bien physiques que cognitifs, psychologiques ou sociaux. Souvent, les thérapeutes se font assister d’animaux qualifiés de domestiques, tels que les chiens, plébiscités par les petits et les grands patients. Mais il existe aussi des formes moins traditionnelles de zoothérapie, qui ont lieu hors du milieu hospitalier et qui se font plutôt dans des fermes, avec des ânes, des chèvres, des chevaux et autres animaux moins familiers des populations urbaines.
Il faut distinguer la zoothérapie des activités assistées par l’animal, qui sont des activités pratiquées avec des animaux mais pour des visées différentes que des visées thérapeutiques : ainsi, en milieu carcéral chez les mineurs, certaines activités de réinsertion impliquent un contact avec l’animal, de même que dans certains milieux scolaires. Dans le cas de la zoothérapie, l’objectif principal est bel et bien de soigner avec les animaux, c’est pourquoi les zoothérapeutes ont des compétences médicales et une formation médicale ou paramédicale.
Vous avez un animal chez vous ? Alors sans le savoir, vous faites de la zoothérapie au quotidien : réduction du stress et de l’anxiété, meilleure récupération après des opérations lourdes ou légères, diminution de la pression artérielle, meilleures facultés de socialisation pour les enfants, le fait d’avoir un animal chez soi n’a que des bienfaits pour la santé (sauf pour les allergiques …) qui sont repris en milieu hospitalier. La première à avoir introduit l’animal à l’hôpital fut l’infirmière Florence Nightingale, qui pendant la Guerre de Crimée (1854-1956) gardait une tortue avec elle pour réconforter les patients.
Le CHU de Dijon est pionnier en la matière, car il fait appel à plusieurs associations spécialisées dans les interventions zoothérapeutiques. Par exemple, l’association Petits Princes intervient depuis plusieurs années dans les services pédiatriques avec des chiens, des lapins nains ou encore des cochons d’Inde, pour échanger de l’affection et de la chaleur dans ce milieu d’habitude si froid. L’association AZCO mène également des actions similaires dans les services pédiatriques du CHU de Dijon.
Et Les Athlés Solidaires dans tout ça ? La zoothérapie fait vraiment sens dans nos actions dans la mesure où le public le plus réceptif aux activités de médiation et de soin par l’animal sont les enfants, et les patients qui souffrent de maladies rares, qui par conséquent voient dans le contact avec l’animal un moyen parmi d’autres de rompre avec l’isolement très fort dans lequel ils se trouvent, notamment du fait de leur errance diagnostique. C’est pourquoi nous soutenons les actions de zoothérapie ainsi que les associations qui interviennent au CHU, et nous espérons pouvoir les soutenir de manière de plus en plus concrète dans un futur très proche.
